Le 25 mars

Nous sommes le 25 mars, un jour comme un autre, pourtant dans neuf mois jour pour jour ce sera Noël !!
Dans la bible cette date est le jour de l'Annonciation, quand l'ange Gabriel apprend à Marie qu'elle va porter Jésus le fils de Dieu.

Dans un passé pas si lointain ce jour était retenu pour le paiement de nombreuses échéances qui étaient alors annuelles: fermages, remboursements d'emprunts (obligations), paiements de rentes...etc.
Il marquait aussi le début (et la fin !) des baux de fermages, métayages, des droits d'eaux pour la saison...etc.
Dans certains actes on le rencontre parfois sous l'appellation de " Notre Dame de mars".

Dans le cahier N°96 / 2007 de "Mémoire d'Ardèche et Temps Présent" Patricia Aurenche écrit à ce sujet:
"...vers le 25 mars les chemins et les routes grouillaient de monde, à pied, en charrette, des familles entières transportaient leurs quelques pauvres biens à la recherche d'une nouvelle ferme, d'un nouveau bail."
Voir ici: http://www.memoire-ardeche.com/libre_acces/96-1.pdf
Ce texte raconte une histoire sordide de double meurtres qui a pour cadre un moulin à grains et un moulinage de soie à St julien-du-Gua.
Une lecture captivante, bien que dramatique, et qui a un lien avec Dornas que l'auteure ne devait pas connaître (ou qu'elle ne cite pas); l'aîné de la famille Poumarat (Jacques) fut en effet moulinier à Dornas.
En parcourant les actes d'état-civil j'ai été surpris en découvrant celui-ci:



Il s'agit du décès de Jeanne Charre de Lavalette, veuve de Ignace Courtial (dernier coseigneur de Dornas) habitant au Château.
Leur fils aîné Jean-Louis fut le fondateur du moulinage au Château (1810-1811); comment et pourquoi Jacques Poumarat vient travailler à Dornas ? combien de temps reste-t-il ? Je n'ai pas réussi à trouver d'autres éléments. On sait qu'il reprend la fabrique de son père à St Julien du Gua et il était fréquent dans les familles de mouliniers que le futur repreneur fasse ses armes dans une autre fabrique, peut-être aussi qu'à la suite du drame survenu dans sa famille il était préférable de s'éloigner quelques temps.
Nous sommes en 1847 et Jacques décède en 1857.
Bonne lecture.

Passionnante histoire que tu nous contes là.Un peu complexe en première lecture.
Elle mérite d'être relue plusieurs fois afin de bien saisir tout le cheminement de cette famille.
Toutefois,merci à toi Efge,qui sait toujours nous faire découvrir des faits fort intéressants.

vraiment passionnant d'un bout a l'autre ! merci beaucoup Efge de ces précieuses histoires d'antan tellement intriguantes